croix+fleches

Justine Bougerol

i. installations

ii. terrain vague

iii. scénographies

iv. annexes

croix+fleches

Passage & Diptyque

Installations

I.1

Passage & Diptyque

deux photographies & une arche in situ
Tirages photographiques contre-collés sur dibond, 110 × 165 cm
Arche in situ, 94 × 71 × 197 cm

exposition personnelle
Quelques lueurs
23 septembre – 9 novembre 2022
MAAC, Bruxelles

Visibles depuis l’extérieur de l’espace d’exposition, deux photographies sont présentées en diptyque sur un mur construit à l’occasion de cette exposition, reconfigurant ainsi subtilement l’espace architectural du lieu.

On découvre d’abord la photographie d’une maquette de maison en proie à un incendie funeste, véritable hommage au travail du cinéaste russe Andreï Tarkovski. Il s’agit en réalité de la maquette d’un décor de théâtre, celui de la pièce de la compagnie Ni Desnudó Ni Bajando La Escalera intitulée Les quatre points cardinaux sont trois. Justine Bougerol, également scénographe, a mis le feu à son outil de travail pour détruire la maison tout en l’immortalisant, et faire ainsi l’expérience d’un médium nouveau dans sa pratique : la photographie.

Au côté de cette maison en bois éventrée par le feu se trouve une seconde photographie. Il s’agit d’une grotte dont la cavité offre à notre regard l’accès à un espace caverneux, pour venir s’y engouffrer.

«Ce sont les résonances entre la grotte, entendue en tant qu’espace matriciel et la maison d’enfance évoquée plus haut qui justifient ici cette mise en dialogue, parcourant de manière souterraine l’œuvre de Justine Bougerol.»

Septembre Tiberghien, L’Art Même n°88

Fig. 1

Photos © Hugard & Vanoverschelde

Fig. 2 & 3

Photos © Justine Bougerol

croix+fleches

L’Autre rive

Installations

I.2

L’Autre rive

installation in situ
Matériaux mixtes,

Dimensions 11 × 7,5 × 1,7 m

exposition personnelle
Quelques lueurs
23 septembre – 9 novembre 2022
MAAC, Bruxelles

Light designers
Nicolas Olivier & François Bodeux
Directeur technique
Silvio Palomo
Assistant·e·s
Mathilde Janson, Romane Kouyoumdjian, Céleste Laurent, Jules Januel, Benjamin Muzart, Charlotte Quinonero & Chloé Tempelhof

L’Autre rive aborde le thème de l’eau lourde, l’eau dormante de la mort. Une image qu’Edgar Allan Poe décrit comme “un noir désert d’ébène liquide”. Il s’agit d’une mer stagnante, la mer qui reçoit la mort dans son intimité : entre liquide amniotique et formol, la puissance maternelle conférée à l’eau conserverait les âmes des défunts. Ainsi les eaux sombres se chargent de vie. De telles eaux mortifères font surgir dans notre imaginaire culturel la figure du Passeur dans l’Égypte Antique qui permettait aux défunts de franchir dans sa barque un cours d’eau pour gagner le paradis.

Et, au-delà de l’eau noire, sur l’autre rive : une île noire infranchissable et difficilement discernable avant que l’œil n’arrive à s’habituer aux ténèbres. Ce morceau de terre, ce petit pays séduit, comme la promesse d’un territoire utopique, fantasmagorique, un horizon des possibles pour celui qui accepte la mort, mais inaccessible pour celui ou celle qui ne trépassera pas.

Depuis la berge où la·e spectateur·trice se tient, sa·on regard plonge vers cette rive. Sa capacité contemplative le·la fera basculer vers l’autre côté du monde, au-delà de l’horizon, là où sont parties s’éteindre les couleurs réunies dans le ciel au coucher du soleil. Car cette île offrira au regard une trouée, et l’accès aux lueurs, desquelles finira par surgir la lumière.

«Justine Bougerol invente ses propres univers/installations face auxquels nos repères s’estompent, invitant à la contemplation, au questionnement, à la méditation. […] Ici, le visiteur plonge dans le noir. Petit à petit, le regard s’habitue, s’aiguise. On distingue alors un paysage de montagnes entourées d’eau aussi noire que la roche. Au centre du plus haut sommet, une percée aux allures de grotte. Mais, plutôt que de se plonger dans les entrailles de la terre, elle ouvre sur une autre rive où un soleil se lève, monte dans le ciel puis redescend lentement. Le visiteur pressé n’en verra rien. L’art de Justine Bougerol se déguste en prenant son temps, en s’extrayant du monde extérieur. La magie peut alors opérer…»

Jean-Marie Wynants, Le Soir

«L’Autre rive, c’est un archipel de montagnes noires ceint d’une eau elle-même si sombre qu’elle ressemble à un trou béant. Il faut franchir ce Styx du regard, accepter le deuil ou risquer la catabase, ou descente aux Enfers, guetter les champs élyséens à travers le tunnel creusé dans la roche où se perçoit le reflet d’un cycle solaire à la mélancolie apaisante: l’astre délicatement chaud de la petite enfance, une lueur qu’on ne vit qu’en saudade, dans un recoin de la mémoire, dans une vie parallèle comme l’ombre rassurante qui nous suit, et dont l’absence nous dirait que la lumière n’est plus.»

Thibaut Hofer, Art Press

Fig. 1 à 9

photos © Hugard & Vanoverschelde

croix+fleches

Le Songe de la mémoire

Installations

I.3

Le Songe de la mémoire

installation in situ
Réalisée dans le sol

& sous-sol de la MAAC
Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition personnelle
Quelques lueurs
23 septembre – 9 novembre 2022
MAAC, Bruxelles

Au sol de la galerie, nous découvrons une installation in situ. Faisant référence au travail de Gordon Matta-Clark, un trou dans l’ossature du plancher révèle ce qui se trouve sous nos pieds : dans la cave, un paysage lunaire semble venir d’un autre monde, duquel un point de lumière semble s’être échappé.

«Dans le travail de Justine Bougerol, les seuils sont terrestres, ancrés dans l’instant et la matière, à l’instar du trou qui accueille le visiteur dès l’entrée de la Maac. Un vrai trou, dans lequel on se faufile mais ne chute pas, creusé jusqu’au sous-sol et même plus loin puisque l’artiste y a glissé un paysage volcanique éteint mais non mort : au milieu des roches résiste une lueur profonde, reliquat d’une activité magmatique.»

Thibaut Hofer, Art Press

Fig. 1 à 4

Photos © Hugard & Vanoverschelde

croix+fleches

Le Corps des larmes

Installations

I.4

Le Corps des larmes

Sculpture in situ
Matériaux mixtes,

Dimensions 69 × 80 × 146 cm

exposition personnelle
Quelques lueurs
23 septembre – 9 novembre 2022
MAAC, Bruxelles

Directeur technique
Silvio Palomo
Assistant·e·s
Romane Kouyoumdjian, Jules Januel, Benjamin Muzart, Charlotte Quinonero

«L’installation se présente comme une sculpture pleureuse, sorte de machine célibataire dont le mécanisme dissimulé ne laisse apparaître que le mouvement de l’eau qui n’en finit pas de s’épancher. […] À taille humaine, l’œuvre invite à une lecture anthropomorphe ; l’on se demande si cette inextinguible tristesse reflète la nostalgie d’une époque révolue ou bien si elle symbolise la perte d’un être cher. Tel un memento mori, la sculpture réfléchit finalement notre propre sentiment de finitude.»

Septembre Tiberghien, L’Art Même n°88

Justine Bougerol a souhaité extraire de son vocabulaire artistique habituel un motif évoquant l’intérieur (et l’intériorité par extension) : l’armoire. Cet objet renferme un imaginaire en puissance. Que contient la vielle armoire en bois ? Quels songes, quel passé s’échappent donc de ce meuble ?

L’armoire utilisée pour l’installation est un semainier, meuble composé de sept tiroirs : un par jour de la semaine. Le temps est divisé selon une logique domestique. Il s’agit là d’une manière propre à l’Homme de s’approprier le temps qui s’écoule, en le décomposant selon sa lecture du monde, et en créant sa propre unité de temps : dans la tradition hébraïque par exemple, le nombre 7 évoque notamment les six jours de travail plus un de repos. Ainsi, l’Homme contient, et enferme, le temps à l’intérieur d’une division méthodique.

Pourtant, le temps vécu, le temps affectif, s’étend, s’accélère ou ralentit, selon la subjectivité propre à chacun·e. Le temps peut alors déborder de son contenu et devenir menaçant, tout comme son insaisissabilité peut évoquer la poésie d’un fleuve tumultueux trop farouche pour se laisser contenir par ses rives.

L’élément naturel de l’eau vient ainsi complètement occuper les tiroirs entrouverts, se faisant l’unique hôte de l’armoire. La présence de cette eau impérieuse engorgeant le semainier docile, matérialise l’écoulement d’un temps devenu visible à l’instar des grains de sable s’écoulant dans un sablier, et débordant de son cadre donné, s’échappant inlassablement vers un éternel retour. On bascule alors vers un réel déformé et désobjectivé, qui perd de sa rationalité. Tout comme la mémoire déforme la réalité de celui·elle qui plonge dans son passé sans jamais parvenir à le rattraper.

Fig. 1 & 2

photos © Hugard & Vanoverschelde

Fig. 3

vidéo © Edouard Outters

croix+fleches

Croquis

Installations

I.5

Croquis

Dessins au stylo noir
Dimensions 35,8 x 42 cm

 

exposition personnelle
Quelques lueurs
23 septembre – 9 novembre 2022
Maison d’Art Actuel des Chartreux, Bruxelles

Ces trois dessins explorent le thème de l’utopie et du paysage fantasmé, comme autant de portails menant vers l’Ailleurs.

“Des décors au contraste fort que la plasticienne, également scénographe, oriente vers une nuit sélénite ou un échafaudage souterrain. Et chaque seuil est rocaille.”

Thibaut Hofer, Art Press

Fig. 1 à 4

photos © Hugard & Vanoverschelde

croix+fleches

Au ciel

Installations

I.6

Au ciel

photographie
Impression sur toile,

Dimensions 15 × 19 cm

exposition personnelle
Quelques lueurs
23 septembre – 9 novembre 2022
MAAC, Bruxelles

Une photographie présentée à la façon d’un tableau révèle un ciel pictural rappelant les nuages du peintre hollandais Jacob Van Ruisdael. Notre regard semble ici être appelé vers un espace atmosphérique, celui des cieux.

Le titre Au ciel rappelle le moment charnière où l’on nous annonce la mort d’un être cher parti “au ciel”, conférant ainsi à l’immensité surplombant nos têtes une dimension mystérieuse, mais également réconfortante, puisqu’il devient dés lors le pays flottant de nos fantômes. Ici, le ciel insaisissable est contenu dans un petit format que l’on aurait envie de garder près de soi.

Fig. 1

Photos © Justine Bougerol

Fig. 2

Photos © Hugard & Vanoverschelde

croix+fleches

Livret d’exposition

Installations

I.7

Livret d’exposition

Livret d’exposition
Design éditorial: Hadrien Herzog

Dimensions 12 x 19 cm

exposition personnelle
Quelques lueurs
23 septembre – 9 novembre 2022
Maison d’Art Actuel des Chartreux, Bruxelles

Ce livret a été réalisé par le graphiste Hadrien Herzog, à la demande de l’artiste, pour accompagner l’exposition Quelques lueurs, présentée à l’espace de la MAAC à l’issue d’une résidence de 3 ans dans les ateliers, en plein centre de Bruxelles.

Fig. 1 à 5

photos © Hadrien Herzog

croix+fleches

Demeure d’éternité

Installations

I.8

Demeure d’éternité

installation in situ
Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition collective
Par enchantement
curatée par Myriam Louyest & Christophe Veys
3 septembre – 18 septembre 2022
Biennale d’Enghien, Belgique

Justine Bougerol propose une nouvelle installation in situ dans le souterrain sombre et exigu du parc. Elle y met en scène un rocher qui – par son incongruité – fait naître de la fiction : entre les murs poreux et humides du tunnel, un rocher obstrue le passage. Cette pierre pose alors la question de sa présence : comment un volume si massif s’est-il retrouvé dans cette cavité réduite, et pour quelle fonction ?

Tandis que l’entrée extérieure du tunnel nous fait étrangement penser au vestibule d’un hypogée, le rocher lourd et encombrant s’érige à l’intérieur du souterrain en gardien impassible, à l’image d’une pierre tombale renfermant un caveau mortuaire.

La pierre convoque dans notre imaginaire une impression d’immortalité et d’éternité, par la durabilité incommensurable de son existence : sa matière nous précède et nous survit. C’est pourquoi on ne peut s’empêcher, en voyant un rocher, de s’imaginer la longue et mystérieuse histoire qui l’aurait amenée jusqu’ici.

«Dérouté, on l’est dans l’un des espaces les plus atypiques du parc : le souterrain, qui se déploie sur plusieurs mètres. Le temps que nos pupilles s’habituent à l’obscurité, nous butons sur un rocher. Comment est-il arrivé là ? Que dissimule-t-il ? Pas d’autres choix que de finir par faire demi-tour avec l’étrange impression de revenir à la vie en apercevant la lumière au bout du tunnel, à travers une lourde brume épaisse.»

Yesmine Slimane, Echo

Fig. 1 à 3

photos © Candice Athenais

croix+fleches

Strata

Installations

I.9

Strata

installation in situ

Réalisation sur 2 niveaux

Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition personnelle
Strata
3 septembre – 8 novembre 2020
Centrale.LAB, Bruxelles

​Dans cette exposition personnelle entièrement in situ, réalisée sur deux niveaux, entre le rez-de-chaussée et le sous-sol de l’espace, Justine Bougerol voyage dans l’épaisseur des choses. En élaborant une montagne artificielle – ou serait-ce un iceberg ? – traversant les deux espaces superposés de la Centrale.Lab, l’artiste travaille le diorama et interroge le potentiel onirique et contemplatif qui se dégage d’une image matérielle, ou en d’autres termes, de la matière imaginée.

Par le traitement de la forme, de la couleur, de la substance organique de cette portion de paysage miniaturisé, Justine Bougerol attire notre regard sur la brèche, la fêlure visible comme une blessure impudique, pour y faire résonner la valeur intime contenue dans une profondeur insondable.

Fig. 1 à 7

photos © Hugard & Vanoverschelde

Fig. 8

vidéo © Centrale.LAB, Bruxelles

croix+fleches

Ce qu’il reste

Installations

I.10

Ce qu’il reste

installation
Matériaux mixtes,

Dimensions 1,3 × 2,5 × 2,5 m

exposition collective
SIGNAL — Espace(s) réciproque(s)
curatée par Lola Meotti & Aurélie Faure
14 mars – 25 octobre 2020
Friche La Belle de Mai, Marseille

​Un tas de terre qui ressemble à une montagne déliquescente, un paysage lourd et avachi qui raconte le poids du deuil. à l’intérieur, une issue toutefois, un retour vers la vie et ceux qui restent, ou la promesse illusoire d’une réconciliation. Parce que le foyer se trouve juste là, et pourtant il n’est plus.

En réponse directe au Signal (titre de l’exposition), Justine Bougerol crée, dans la cavité architecturale d’un amas de terre, une attraction par l’appel du regard. Au travers d’un espace fragmenté fait de couloirs étroits qui se succèdent, l’artiste joue avec l’échelle du réel et de la miniature pour créer un passage visuel, jusqu’à l’issue lumineuse inaccessible, devinée au terme de ces vestibules enchevêtrés.

Fig. 1 à 5

Photos © Jean-Christophe Lett

croix+fleches

Fenêtre(s)

Installations

I.11

Fenêtre(s)

installation in situ
Réalisée dans la ville de Namur

Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition collective
Species & beyond
curatée par Marie Du Chastel
1er novembre – 4 novembre 2018
KIKK Festival, Namur

Pour concevoir cette nouvelle installation in situ visible depuis une rue namuroise en contre-plongée, Justine Bougerol s’inspire du surréalisme belge, où le contenu se confond avec le contenant, où le dehors s’invite dans le dedans pour créer une mise en abyme.

Fig. 1 à 4

photos © Robin Lopvet

croix+fleches

État des lieux

Installations

I.12

État des lieux

création vidéo et sonore
Écran TV, couleur, 4K,
boucle, son multicanal 5.0,

durée 7 min 10 sec

exposition personnelle
Biennale Watch this space 10
21 septembre – 12 janvier 2019
MusVerre, Sars-Poterie

Image
Camille Langlois
Effets visuels
Benoît Gréant
Son
Noam Rzewski

«Avec État des Lieux, c’est à un voyage intérieur et organique que nous convie Justine Bougerol. […] Derrière la façade de briques percée de nombreuses fenêtres, c’est toute l’histoire d’un monument au destin singulier qui se dévoile. La pluie qui frappe les carreaux comme autant de larmes accentue la vacuité de l’endroit, comme frappé d’une irrésistible mélancolie. Entre abandon et renouvellement, c’est le cycle des utilisations successives d’un bâtiment qui se matérialise. […] Chaque nouvelle réappropriation prépare un nouvel abandon, et de chaque appropriation, de chaque usager, le lieu garde la trace.
Le lieu, dans l’œuvre de Justine, pleure son délaissement. Dans ce rapport organique à la pluie qui l’habite, se construit l’analogie avec les perles de verre, cristallins lambeaux de mémoire qui s’écoulent lentement; mais leur subtil chuchotis résonne aussi comme une possible promesse de réconciliation, d’apaisement, et, enfin, peut-être, de plénitude.»

Éléonore Peretti, curatrice et co-directrice du MusVerre

croix+fleches

Le leurre du seuil

Installations

I.13

Le leurre du seuil

installation in situ
Réalisée avec l’artiste Yoel Pytowski

Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition en duo
Le leurre du seuil
16 décembre 2017 – 3 février 2018
Hypercorps, Bruxelles

«En associant leurs pratiques à l’occasion de la résidence Hypercorps d’une durée de trois semaines, les artistes plasticiens Yoel Pytowski et Justine Bougerol ont choisi de partir de leur affinité commune pour l’édification et l’in situ. Par l’introduction de nouveaux éléments architecturaux mêlés à l’élément organique de l’eau, ils apportent une incongruité au lieu. Créée à quatre mains, l’installation immersive Le leurre du seuil propose un lieu physiquement infranchissable tout invitant le spectateur à atteindre un seuil que seul son regard pourra dépasser. Cette représentation d’un genre nouveau, à mi-chemin entre un décor de théâtre et une maquette à échelle 1, interroge nos perceptions spatiales et nous invite également à réexaminer nos conventions esthétiques.»

Extrait d’un texte de Septembre Tiberghien

Fig. 1 à 4

photos © Hugard & Vanoverschelde

croix+fleches

L’Entre-deux

Installations

I.14

L’Entre-deux

installation in situ
Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition collective
Va et vient

Curatée par Romain Semeteys
9 septembre – 7 octobre 2017
Galerie Éric Mouchet, Paris

À l’intérieur d’un espace exigu né d’une excroissance architecturale, un couloir trop étroit pour le passage du corps propose une traversée visuelle et mentale. À l’image d’un sanctuaire mégalithique, ce vestibule de temple fait écho aux formes archétypales des hypogées maltaises, comme lieu de recueillement et de rituel sacré. C’est ainsi que cette étrange porte infranchissable semble avoir surgi au milieu des autres murs de la galerie pour faire apparaître en son sein une matière inerte en vie, qui se nourrit du regard contemplatif de celui qui vient s’y recueillir pour observer et s’y perdre.

Fig. 1 & 2

photos © Gilles Ribero

Fig. 3

photo © Robin Lopvet

croix+fleches

L’Été

Installations

I.15

L’Été

installation in situ
Matériaux → 35 rideaux accrochés aux 35 fenêtres, courant d’air

exposition collective
Le Dôme
17 juillet – 31 juillet 2017
Domaine de Montbazon, France

 

«Le vent s’est levé… C’était d’abord comme la voix d’un espace vide… L’espace soufflant à l’intérieur d’un trou, une faille dans le silence de l’air. Puis est monté un sanglot, un sanglot du bout du monde, et l’on s’est aperçu que les vitres tremblaient et qu’en réalité c’était le vent.»

Fernando Pessoa, Le livre de l’intranquillité

La Maison est ici envisagée comme objet de travail à l’échelle 1. Le passage du vent à travers les différentes pièces de la maison est révélé par l’utilisation de rideaux suspendus à chacune des fenêtres grandes ouvertes. Les courants d’air font danser les tissus blancs, rendant la maison légère et fugitive.

En écho à la datcha tarkovskienne, la maison devient une demeure d’immensité traversée par des forces dynamiques élémentaires : l’image intime et enracinée du foyer s’apparente dés lors à l’image flottante d’un rêve.

Fig. 1

photo © Justine Bougerol

Fig. 2

vidéo © Lenny Spirza

croix+fleches

Là-bas

Installations

I.16

Là-bas

installation in situ

Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition collective
Friche
15 avril – 23 avril 2017
Le Hangar de la Senne, Bruxelles

«Là-bas, l’invisible et le proche se confondent, l’ailleurs est partout.»

Yves Bonnefoy, L’Arrière-pays

Dans un cagibi, un interrupteur troué laisse apercevoir une petite pièce dissimulée derrière une cloison condamnée. Dans cet étrange espace clos, de la terre dense et noire s’est déversée par un trou dans le plafond, venant s’interposer entre le point de vue cadré du spectateur et une fenêtre découverte dans un second plan. Cette masse ressentie comme un aplat est un cadrage dans le cadrage, un resserrement de la matière autour d’une percée perspective vers un ailleurs : celui d’un paysage de terre et de verdure perçu dans un extérieur brumeux.

Il s’agit d’un travail de composition entre le plein et le vide, un dialogue entre la substance matérielle du premier plan, et la ligne d’horizon évanescente au lointain, sculptée par un sillon de montagnes aux teintes crépusculaires et proposée comme une échappée. Ainsi la matière imposante envahissant le premier espace ne vient plus désigner une fermeture de l’espace : il devient le point de basculement, l’occasion d’un télescopage de seuils narratifs, passant de l’espace in situ à l’espace de l’imaginaire.

L’espace est dans cette installation le protagoniste central d’une composition visuelle, qui propose le centre unique par son cadrage, avec une seule perspective possible et un point de fuite unique. La fenêtre représente le prisme par lequel le pays s’insinue dans la représentation et devient paysage. Le paysage fantasmé, défini ici comme un espace-autre appartenant à un hors temps et un hors lieu – à l’image des hétérotopies de Foucault –, acquiert alors une autonomie et, s’imposant face au regard du spectateur, agrandit les distances, nous plonge dans une réalité qui se consume, et nous parle par son silence même.

Fig. 1 à 5

photos © Gilles Ribero

croix+fleches

Fondations

Installations

I.17

Fondations

installation in situ
Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition collective
Déformation Professionnelle
curatée par Raphaël Denis
5 novembre – 21 décembre 2016
Galerie Paris-Beijing, Paris

«De la cave taillée dans le roc au souterrain, du souterrain à l’eau dormante, nous sommes passés du monde construit au monde rêvé. […] La maison, la cave, la terre profonde trouvent une totalité par la profondeur. La maison est devenue un être de la nature. Elle est solidaire de la montagne et des eaux qui travaillent la terre. La grande plante de pierre qu’est la maison pousserait mal si elle n’avait pas l’eau des souterrains à sa base. Ainsi vont les rêves en leur grandeur sans limite.»

«La cave est d’abord l’être obscur de la maison, l’être qui participe aux puissances souterraines. En y rêvant, on s’accorde à l’irrationalité des profondeurs. […] Elle est la mémoire de la maison.»

Gaston Bachelard, La poétique de l’espace

Fondations est une installation in situ réalisée dans le sous-sol de la Galerie Paris-Beijing, dans ce que l’on peut également appeler la cave. Cette installation s’inscrit dans une volonté d’exploiter la symbolique inhérente à l’espace dans laquelle elle prend place, ce que l’espace polarisé de la cave évoque dans l’imaginaire collectif.

Dans un des murs de ce sous-sol, un trou vient révéler les fondations du bâtiment dans lequel se trouve la galerie. Cette percée dans la structure architecturale première du lieu nous fait dés lors basculer dans l’historique archéologique de cet espace, pour remonter à l’origine de sa construction. De la galerie nous faisons abstraction, pour retourner dans la maison mère, dominante et fondatrice, construite sur une terre rocheuse et dense, lourde d’un passé que les fondations dévoilées font ressurgir.

Aussi, lorsque le spectateur découvre derrière le mur troué une grotte souterraine creusée dans la pierre soutenant le bâtiment, le souvenir de la maison, inexorable, apparaît dans le reflet d’une eau noire et trouble semblant s’être infiltrée jusque dans les murs poreux de la cavité. L’eau nocturne nous fait passer de l’espace intime de la grotte dévoilée vers le monde extérieur de la maison à racine cosmique.

Fig. 1 & 2

photos © Théo Baulig

Fig. 3

vidéo © Victor Roblin

croix+fleches

Le Miroir

Installations

I.18

Le Miroir

installation
Exposée à quatre reprises
Matériaux mixtes,

Dimensions 6,4 × 7,2 × 3,2 m

exposition collective
Regarding an other

During Tefaf, Maastricht
14 – 16 mars 2015

Festival Cement, Den Bosch
17 – 21 mars 2015

Brakke Grond, Amsterdam
25 – 28 mars 2015

Cultuurcentrum Hasselt, Hasselt
2 avril 2015

«Tout poète des meubles fût-ce un poète en sa mansarde, un poète sans meubles sait d’instinct que l’espace intérieur à la vieille armoire est profond. L’espace intérieur à l’armoire est un espace d’intimité, un espace qui ne s’ouvre pas à tout venant.»

Gaston Bachelard, La Poétique de l’Espace

Dans un white space de galerie, une petite armoire ancienne intrigue par son incongruité. En s’approchant, on remarque que la porte du placard est entrouverte, et retenue par un loquet ; la fente ne permet au spectateur de ne voir qu’une partie réduite du contenu de l’armoire.

Mais lorsque le voyeur prend le temps de s’approcher plus près et de se baisser à la hauteur de la petite porte, il s’aperçoit que le fond de l’armoire est tronqué. Par cette brèche se trouvant dans la continuité de l’entrouverture de la porte du placard, il y découvre un espace insoupçonné, celui d’un intérieur de maison ancienne, dans lequel a lieu un drame : un incendie est sur le point de s’y propager. Cette image s’inspire fortement d’un plan visionné dans le film Le Miroir du réalisateur russe Andreï Tarkovski.

La scène perçue dans l’ouverture du placard trouble par son aspect réaliste, dramatique et menaçant. Les flammes de l’incendie s’introduisant dans la pièce principale de la maison reflètent une lumière flamboyante et vacillante qui fait vibrer les murs, les cadres de tableaux et objets en verre se trouvant sur la commode. Une fumée s’introduit dans l’espace de la maison. L’odeur du feu, sa chaleur agressive et le son des flammes faisant craquer le bois qui se consume sont également perçus et ressentis par le spectateur passant sa tête près de la commode.

Cette mise en scène est réalisée à partir de trompe-l’œil, de trucages et d’illusions optiques, jouant avec les différents sens du spectateur, lequel se demande où se trouve la part de vrai et la part de fiction dans ce qu’il voit. Les sentiments d’irréalité et d’étrangeté sont accentués par des jeux de miroir, se confondant ou coïncidant avec les cadres de vue. L’espace se trouve étiré par les successions de reflets. Le dernier plan est ici celui d’un horizon brumeux perçu à travers les flammes de l’incendie.

Fig. 1

croquis © Justine Bougerol

Fig. 2 à 4

photos © Hadrien Herzog

Fig. 5

vidéo © Justine Bougerol

croix+fleches

Paysage Intérieur

Installations

I.19

Paysage Intérieur

installation
Exposée à trois reprises
Matériaux mixtes,

Dimensions 2 × 4,1 × 3,5 m

exposition collective
Houston
5 février – 5 mars 2015
Galerie Island, Bruxelles

exposition collective
Sweet disposition
Centre culturel Ter Dilft, Bornem
29 mars – 19 avril 2015

exposition collective
Friche
15 avril – 24 avril 2016
Anciens locaux Pias, Bruxelles

«Un pays natal est moins une étendue qu’une matière ; c’est un granit ou une terre, un vent ou une sécheresse, une eau ou une lumière. C’est grâce à lui que nous matérialisons nos rêveries, c’est par lui que notre rêve prend sa juste substance, c’est à lui que nous demandons notre couleur fondamentale.»

Gaston Bachelard, L’Eau et les Rêves

L’installation Paysage Intérieur, présentée à plusieurs reprises dans divers espaces, a initialement été conçue in situ dans une boîte en verre de 2 m sur 4 m présente dans la galerie Island à Bruxelles. Au premier abord, le spectateur ne voit de cette vitrine qu’un espace fermé en travaux, occulté par des bandes de papier scotchées. Toutefois, il existe une brèche; sur une des quatre faces de cette boîte vitrée, un bout du papier kraft semble déchiré. En dessous de ce trou se trouve un marche-pied, indiquant au spectateur l’endroit où venir se positionner pour se transformer en voyeur.

Une fois que l’on se trouve face à cette ouverture, on aperçoit un espace intérieur de maison abandonnée, dans lequel passé et présent se confondent. Une fenêtre est condamnée, le papier-peint est usé et déchiré, les murs sont marqués par l’humidité… Une maison natale rongée par le temps se trouve devant nous.

Mais on remarque avant tout une inondation flagrante: l’eau a envahi l’espace de la maison, créant une surface totalement réfléchissante en guise de sol. Cette eau miroitante a pour effet de créer un reflet parfait, qu’une goutte d’eau tombant du plafond toutes les cinq secondes vient briser en créant une vibration sur la surface aqueuse. Ce sol de maison inondée révèle le reflet d’un paysage miniature, celui d’une maison et d’une terre natale. Ce petit paysage semble être le lieu extérieur de la maison que l’on aperçoit par le petit trou. Cette mise en abîme et illusion optique mêlent plusieurs temporalités et spatialités, dans lesquelles maison natale et arrière-pays se confondent.

La goutte d’eau venant du plafond vient également mêler les différentes temporalités; la vibration de l’eau créée par l’impact de la goutte apporte à l’image figée du passé découverte dans le reflet de l’eau une dynamique relevant de “l’ici et maintenant” et venant rendre la contemplation du·de la spectateur·trice active.

Fig. 1 à 3

photos © Hadrien Herzog

Fig. 4

photo © Hugard & Vanoverschelde

Fig. 5

vidéo © Justine Bougerol

Fig. 6

Croquis preparatoire

croix+fleches

La Maison Natale

Installations

I.20

La Maison Natale

installation in situ
Prix «Coup de cœur»

des Amis de La Cambre
Matériaux mixtes,

Dimensions 7,6 × 14,2 × 2,6 m

exposition collective
Déambulation
22 mai – 24 juin 2014
Trademart, Bruxelles

Dans son poème intitulé La Maison Natale, Yves Bonnefoy nous propose de pénétrer dans les couloirs de sa maison d’enfance et de déambuler à travers les pièces sombres et inondées de cet espace onirique, revisité par le souvenir du poète, déconstruit par l’effet du rêve, et dans laquelle se trouve une cachette située derrière une porte, «du côté de l’escalier sombre». Ce refuge d’enfant semble être le point de contingence entre l’Ici et l’Ailleurs, l’exil et le vrai lieu, où l’intimité communique avec l’immensité du monde.

«L’Arrière-pays se situe dans notre mémoire, dans nos souvenirs. Nos lieux du passé ouvrent la porte du lieu perdu.»

Yves Bonnefoy, L’Arrière-pays

Après avoir traversé plusieurs espaces successifs, le visiteur de l’installation immersive La Maison Natale est invité à pénétrer dans une reconstitution de cachette d’enfant se trouvant sous un escalier et dont les contre-marches présentent une trouée par laquelle ce dernier viendra plonger son regard. À l’instar du poème d’Yves Bonnefoy, cette installation a pour dessein de placer le spectateur dans un état de rêverie contemplative, stimulé par la découverte d’un intérieur de maison désert et fragmenté, transformé par le rêve, mêlant souvenirs d’enfance et nostalgie d’un Ailleurs. Un jeu de miroirs, d’échos et de déconstructions donnent au spectateur le sentiment d’une irréalité et de morcellement, dans une pénombre où la mémoire restitue les souvenirs lambeau par lambeau, ainsi que l’impression insaisissable d’une profondeur infinie. Cette «maison onirique, crypte de la maison natale» (Gaston Bachelard, La Poétique de l’espace), dans laquelle intérieur et extérieur se confondent, semble donner accès, par un jeu de miroir, à l’Arrière-pays d’Yves Bonnefoy. Le lieu perdu, constitué d’un décor miniature de massifs montagneux devant un horizon brumeux portant le signe d’un infini, s’apparente à un paysage intérieur dont chacun éprouve une nostalgie spatiale éternelle.

Fig. 1 à 4

photos © Hadrien Herzog

Fig. 5

croquis © Justine Bougerol

croix+fleches

Échelle 1/100

Installations

I.21

Échelle 1/100

installation in situ
Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition collective
La Dent Creuse
26 juin – 28 juin 2015
Chaussée de Charleroi 50, Bruxelles

«La maison natale est plus qu’un corps de logis, elle est un corps de songes. Chacun de ses réduits fut un gîte de rêverie. La maison, la chambre, le grenier où l’on a été seul, donnent les cadres d’une rêverie interminable […]. Il existe pour chacun de nous une maison onirique, une maison du souvenir-songe, perdue dans l’ombre d’un au-delà du passé vrai.»

Gaston Bachelard, La Poétique de l’Espace

Dans un bâtiment bruxellois laissé à l’abandon a eu lieu en juin 2015 une exposition collective curatée par La Dent Creuse. Au dernier étage de cette ancienne maison de maître se trouve une vielle échelle en bois, au dessus de laquelle une trappe ouverte au plafond semble donner accès à un grenier. Le spectateur est invité à monter sur l’échelle et à s’asseoir sur la dernière marche. Perché au sommet, sa tête dépasse de peu le niveau du sol du grenier; son regard vient alors pénétrer l’intimité du grenier et en franchir le seuil. Les yeux au ras du plancher, les rapports d’échelle et de perspective s’en trouvent modifiés, transformant cet espace en un lieu narratif où se joue un drame latent.

Le spectateur découvre à l’intérieur de ce grenier sombre et poussiéreux un lieu oublié, perdu, où le temps a passé, où la nature a fait son chemin et a repris ses droits. Le cadre du grenier fait resurgir le temps d’un moment le souvenir nostalgique et tragique d’une maison natale en proie à un invraisemblable feu, tantôt paisible feu de cheminée au coin duquel on a envie de se coucher, tantôt feu destructeur, attisé par le vent qui fait voler le rideau, sur le point de réduire en cendres l’espace. La maison qui semble se consumer de l’intérieur finit par éclater salutairement. Une coulée de charbon s’échappe de la datcha en bois pour être figée par le temps, telle une bile noire exprimant une mélancolie et un désespoir abyssal qui vient s’écouler hors de la maison de l’enfance. Sous l’effet d’une perspective accentuée par le point de vue en contre-plongée du spectateur, la lave impersonnelle semble se transformer en une chaîne de montagnes noires abritant un paysage miniature au lointain. Un butin constitué à l’abri de la maison où reposent des bribes de souvenirs réduits à leur plus simple appareil par l’usure du temps : la forêt et ses arbres épars, la source d’eau qui jaillit paisiblement. Cette portion de paysage vivant perçue en arrière-plan constitue le foyer d’un exil, l’expérience du lieu et de l’infini à travers la contemplation du lieu perdu.

Fig. 1, 3, 4 & 5

photos © Justine Bougerol

Fig. 2

vidéo © Justine Bougerol

croix+fleches

La Cheminée

Installations

I.22

La Cheminée

installation in situ
Exposée à deux reprises

Matériaux mixtes, dimensions variables

exposition collective
The Waste Land
Galerie Nadine Feront, Bruxelles
13 novembre – 12 décembre 2015

exposition collective
Le Rayon Vert
Hôtel Van de Velde, Bruxelles
17 mars – 23 avril 2016

À l’étage de la galerie bruxelloise Nadine Feront se trouve une cheminée condamnée, nouvelle installation in situ constituant un espace autre dans lequel le spectateur est invité à plonger son regard. C’est par un petit trou présent dans la plaque de plâtre condamnant le feu ouvert que le spectateur vient découvrir un intérieur de cheminée carbonisé inondé d’une marre d’eau noire. Cette étendue d’eau stagnante créée une surface miroitante révélant le reflet d’un paysage nocturne intemporel, conçu en miniature dans cette cheminée, comme surgi tout droit d’un souvenir lointain. Le spectateur se trouve face à une portion de forêt de sapins éclairée à la lueur de la lune et dont l’étendue nous semble infinie, à l’image des illustrations de contes enfantins fourmillant d’espaces mystérieux fantasmés.

Tout comme dans l’installation Paysage Intérieur (février 2015), un système de goutte d’eau tombant toutes les cinq secondes et dont l’impact vient briser la surface réfléchissante et l’image du paysage avec, apporte une dynamique venant rendre la contemplation du spectateur active, le sortant du souvenir pour le ramener à la réalité de «l’ici et maintenant».

Fig. 1

photo © Justine Bougerol

Fig. 2

vidéo © Jonathan Rochart

croix+fleches

Le tableau, dans le salon

Installations

I.23

Le tableau, dans le salon

installation in situ
Matériaux mixtes,

Dimensions 140 × 200 × 130 cm

exposition collective
Le Rayon Vert
17 mars – 23 avril 2016
Hôtel Van De Velde, Bruxelles

«J’aimerais qu’il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés ou presque intouchables, immuables, enracinés ; des lieux qui seraient des références, des points de départ, des sources.»

Georges Perec, Espèces d’espaces

Le tableau, dans le salon, installation créée in situ à l’occasion de la triennale du prix Coup de cœur remis par les Amis de La Cambre, a été pensée et réalisée dans la continuité de La Cheminée, également exposée lors de l’exposition collective Le Rayon Vert.

Ces deux dioramas se répondent par leur dispositif commun (un trou dans une paroi condamnant un espace) ainsi que par le motif représenté.

Tandis que La Cheminée, créée quelques semaines plus tôt à la galerie Nadine Feront, nous transportait dans un paysage subjectif, celui d’une forêt nocturne, Le tableau donne la clef de lecture au spectateur quant à l’origine même de cette image résiduelle de sapins éclairés à la lueur de la lune : dans le salon d’une maison natale découvert à travers une succession de trous, comme autant de filtres nous détachant de la réalité pour basculer dans un espace-temps autre, le spectateur reconnaîtra peut-être au mur une représentation picturale du motif récurrent de la forêt onirique.

Le regard du visiteur curieux franchit ainsi les seuils de mur et de parquets troués pour atterrir deux étages en dessous, dans la reconstitution d’un souvenir spatial et temporel révolu.

Fig. 1 à 3

photos © Justine Bougerol

Fig. 4

vidéo © Jonathan Rochart

installation & photographies
commandées par la MAAC

Passage & Diptyque

Maison d’Art Actuel des Chartreux, Bruxelles
23 septembre – 9 novembre 2022

exposition personnelle
Quelques lueurs

I.1

passage & diptyque → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

1

passage & diptyque → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022
Photographie n°1 — Maison en feu

2

passage & diptyque → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022
Photographie n°2 — Grotte

3

installation in situ
commandée par la MAAC

L’Autre rive

Maison d’Art Actuel des Chartreux, Bruxelles
23 septembre – 9 novembre 2022

exposition personnelle
Quelques lueurs

I.2

l’autre rive → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

1

l’autre rive → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

2

l’autre rive → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

3

l’autre rive → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

4

l’autre rive → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

5

l’autre rive → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

6

l’autre rive → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

7

8

l’autre rive → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

9

installation in situ
commandée par la MAAC

Le Songe de la mémoire

Maison d’Art Actuel des Chartreux, Bruxelles
23 septembre – 9 novembre 2022

exposition personnelle
Quelques lueurs

I.3

le corps des larmes → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022
Vue d’ensemble de l’installation in situ

1

le corps des larmes → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022
Détail du sol modifié de la MAAC

2

le corps des larmes → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022
Vue du sous-sol à travers le trou dans le sol

3

le corps des larmes → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022
Vue du sous-sol à travers le trou dans le sol de la MAAC

4

sculpture in situ
commandée par la MAAC

Le Corps des larmes

Maison d’Art Actuel des Chartreux, Bruxelles
23 septembre – 9 novembre 2022

exposition personnelle
Quelques lueurs

I.4

le corps des larmes → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Vue rapprochée de la sculpture

1

le corps des larmes → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Vue d’ensemble de l’installation

2

le corps des larmes → Exposition Quelques lueurs, 2022

Captation vidéo © Edouard Outters

3

Dessins au stylo noir

35,8 x 42 cm

Croquis

Maison d’Art Actuel des Chartreux, Bruxelles
23 septembre – 9 novembre 2022

exposition personnelle
Quelques lueurs

I.5

croquis → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Vue d’ensemble des trois dessins encadrés

1

croquis → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Dessin au stylo noir

2

croquis → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Dessin au stylo noir

3

croquis → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Dessin au stylo noir

4

photographie
Impression sur toile

Au ciel

Maison d’Art Actuel des Chartreux, Bruxelles
23 septembre – 9 novembre 2022

exposition personnelle
Quelques lueurs

I.6

au ciel → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Photographie

1

au ciel → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022
Vue d’ensemble de l’installation

2

Livret d’exposition

de l’exposition Quelques lueurs

 

Livret d’exposition

Design éditorial: Hadrien Herzog

exposition personnelle
Quelques lueurs

I.7

Livret d’exposition → Design éditorial © Hadrien Herzog, 2022

1

Livret d’exposition → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Design éditorial © Hadrien Herzog

2

Livret d’exposition → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Design éditorial © Hadrien Herzog

3

Livret d’exposition → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Design éditorial © Hadrien Herzog

4

Livret d’exposition → Exposition Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles, 2022

Design éditorial © Hadrien Herzog

5

installation in situ
construite dans un souterrain

Demeure d’éternité

Biennale d’art contemporain d’Enghien
3 septembre – 18 septembre 2022

exposition collective
Par enchantement
curatée par Myriam Louyest & Christophe Veys

I.8

Demeure d’éternitéPar enchantement, Biennale d’art contemporain d’Enghien, 2022
Entrée du souterrain

1

Demeure d’éternitéPar enchantement, 2022
Vue à l’intérieur du souterrain

2

Demeure d’éternitéPar enchantement, 2022
Vue à l’intérieur du souterrain

3

installation in situ
commandée par La Centrale

Strata

Centrale.LAB, Bruxelles
3 septembre – 8 novembre 2020

exposition personnelle
Strata

I.9

Strata, Centrale.Lab, Bruxelles, 2020

Vue d’ensemble de l’installation au rez-de-chaussée

1

Strata, Centrale.Lab, Bruxelles, 2020

Détail de l’installation au sous-sol

2

Strata, Centrale.Lab, Bruxelles, 2020

Vue rapprochée de l’installation au rez-de-chaussée

3

Strata, Centrale.Lab, Bruxelles, 2020

Vue rapprochée de l’installation au rez-de-chaussée

4

Strata, Centrale.Lab, Bruxelles, 2020

Vue d’ensemble de l’installation au rez-de-chaussée

5

Strata, Centrale.Lab, Bruxelles, 2020

Vue d’ensemble de l’installation au rez-de-chaussée

6

Strata, Centrale.Lab, Bruxelles, 2020

Vue d’ensemble de l’installation au sous-sol

7

Interview de Justine Bougerol, Bruxelles, 2020

8

installation
commandée par le Centre Wallonie Bruxelles

Ce qu’il reste

Friche La Belle de Mai, Marseille
14 mars – 25 octobre 2020

exposition collective
SIGNAL — Espace(s) réciproque(s)

I.10

ce qu’il reste → Exposition collective SIGNAL, Friche La Belle de Mai, Marseille, 2020
Vue d’ensemble de l’installation

1

ce qu’il reste → Exposition collective SIGNAL, Friche La Belle de Mai, Marseille, 2020
Vue d’ensemble de l’installation

2

ce qu’il reste → Exposition collective SIGNAL, 2020
Vue rapprochée de l’installation

3

ce qu’il reste → Exposition collective SIGNAL, Friche La Belle de Mai, Marseille, 2020
Vue à l’intérieur de la cavité

4

ce qu’il reste → Exposition collective SIGNAL, Friche La Belle de Mai, Marseille, 2020
Vue d’ensemble de l’installation

5

installation in situ
commandée par le KIKK

Fenêtre(s)

KIKK Festival, Belgique
1er novembre – 4 novembre 2018

exposition collective
Species & beyond
curatée par Marie Du Chastel

I.11

fenêtre(s) → Exposition collective Species & beyond,
KIKK Festival, Namur, 2018

1

fenêtre(s) → Exposition collective Species & beyond,
KIKK Festival, Namur, 2018

2

fenêtre(s) → Exposition collective Species & beyond,
KIKK Festival, Namur, 2018

3

fenêtre(s) → Exposition collective Species & beyond,
KIKK Festival, Namur, 2018

4

création vidéo et sonore
réalisée à l’issue de la résidence 50° Nord

État des lieux

MusVerre, Sars-Poterie
21 septembre – 12 janvier 2019

exposition personnelle
Biennale Watch this space 10

I.12

état des lieux → Biennale Watch this space 10, MusVerre, 2019
Captures provenant de la vidéo

1

2

3

4

installation in situ
réalisée avec Yoel Pytowski

Le leurre du seuil

Hypercorps, Bruxelles
16 décembre 2017 – 3 février 2018

exposition en duo
Le leurre du seuil

I.13

le leurre du seuil, Hypercorps, Bruxelles, 2017
Vision de l’installation depuis la vitrine extérieure

1

le leurre du seuil, Hypercorps, Bruxelles, 2017
Détail de l’installation

2

le leurre du seuil, Hypercorps, Bruxelles, 2017
Détail de l’installation

3

le leurre du seuil, Hypercorps, Bruxelles, 2017
Vue d’ensemble de l’installation in situ

4

installation in situ
commandée par la galerie Eric Mouchet

L’Entre-deux

Galerie Éric Mouchet, Paris
9 septembre – 7 octobre 2017

exposition collective
Va et vient
curatée par Romain Semeteys

 

I.14

l’entre-deux → Exposition collective Va et vient, Galerie Éric Mouchet, Paris, 2017
Vue rapprochée du volume

1

l’entre-deux → Exposition collective Va et vient, Galerie Éric Mouchet, Paris, 2017
Vue rapprochée à l’intérieur du volume

2

l’entre-deux → Exposition collective Va et vient, Galerie Éric Mouchet, Paris, 2017
Vue d’ensemble de l’installation in situ

 

3

installation in situ
réalisée dans le Domaine de Montbazon

L’Été

Le Dôme Festival, Montbazon
17 juillet – 31 juillet 2017

 

exposition collective
Le Dôme

I.15

l’été →  Le Dôme, Le Dôme Festival, Domaine de Montbazon

1

l’été →  Le Dôme, Le Dôme Festival, Domaine de Montbazon

Captation vidéo © Lenny Spirza

2

installation in situ
réalisée à l’issue d’une résidence in situ

Là-bas

Le Hangar de la Senne, Bruxelles
15 avril – 23 avril 2017

exposition collective
Friche

I.16

là-bas → Exposition collective Friche, Le Hangar de la Senne, Bruxelles, 2017
Vue extérieure de l’installation → Petit cagibi

1

là-bas → Exposition collective Friche, Le Hangar de la Senne, Bruxelles, 2017
Vue à travers un interrupteur mural troué

2

là-bas → Exposition collective Friche, Le Hangar de la Senne, Bruxelles, 2017
Vue à travers un interrupteur mural troué

3

là-bas → Exposition collective Friche, Le Hangar de la Senne, Bruxelles, 2017

Vue d’ensemble à travers un interrupteur mural troué

4

là-bas → Exposition collective Friche, 2017
Vue rapprochée du paysage perçu au lointain

5

installation in situ
commandée par la Galerie Paris-Beijing

Fondations

Galerie Paris-Beijing, Paris
5 novembre – 21 décembre 2016

exposition collective
Déformation Professionnelle
curatée par Raphaël Denis

I.17

fondationsDéformation Professionnelle, Galerie Paris-Beijing, Paris, 2016
Vue à travers le trou dans le mur

1

fondationsDéformation Professionnelle, Galerie Paris-Beijing, Paris, 2016
Vue extérieure de l’installation

2

fondationsDéformation Professionnelle, 2016

Captation vidéo © Victor Roblin

3

installation
commandée par la metteuse en scène Suze Millius

Le Miroir

 

During Tefaf, Maastricht
14 – 16 mars 2015

Festival Cement, Den Bosch
17 – 21 mars 2015

Brakke Grond, Amsterdam
25 – 28 mars 2015

Cultuurcentrum Hasselt, Hasselt
2 avril 2015

exposition collective itinérante
Regarding an other

I.18

le miroirRegarding an other, Festival Cement, Den Bosch, 2015
Croquis préparatoire du dispositif de l’installation

1

le miroirRegarding an other, Festival Cement, Den Bosch, 2015
Vue extérieure de l’installation

2

le miroirRegarding an other, Festival Cement, Den Bosch, 2015
Vue extérieure de l’installation

3

le miroirRegarding an other, Festival Cement, Den Bosch, 2015
Vue à l’intérieur de l’armoire

4

le miroirRegarding an other, 2015
Captation vidéo © Justine Bougerol

5

installation in situ
commandée par la Galerie Island

Paysage Intérieur

 

Galerie Island, Bruxelles
5 février – 5 mars 2015
exposition collective
Houston

Centre culturel Ter Dilft, Bornem
29 mars – 19 avril 2015
exposition collective
Sweet Disposition

Anciens locaux Pias, Bruxelles
15 avril – 24 avril 2016
exposition collective
Friche

I.19

paysage intérieur → Exposition Houston, Galerie Island, Bruxelles, 2015
Vue intérieur de l’installation

1

paysage intérieur → Exposition Houston
Vue de la trouée

2

paysage intérieur → Exposition Houston
Vue de la trouée

3

paysage intérieur → Exposition Houston, Galerie Island, Bruxelles, 2015
Vue extérieure de l’installation

4

paysage intérieur → Exposition Houston

Captation vidéo & sonore

5

installation in situ
inspirée du poème La Maison Natale d’Yves Bonnefoy

La Maison Natale

Trademart, Bruxelles
22 mai – 24 juin 2014

exposition collective
Déambulation

I.20

la maison natale → Déambulation, Trademart, Bruxelles, 2014

Vue extérieur de l’installation

1

la maison natale → Déambulation, Trademart, Bruxelles, 2014

Vue extérieure de l’installation

2

la maison natale → Déambulation, Trademart, Bruxelles, 2014

Vision à travers la contre-marche trouée de l’escalier

3

la maison natale → Déambulation, Trademart, Bruxelles, 2014

Vue intérieure de l’installation

4

la maison natale → Déambulation, Trademart, Bruxelles, 2014

Croquis préparatoire du dispositif

5

installation in situ
réalisée à l’issue d’une résidence in situ

Échelle 1/100

Chaussée de Charleroi 50, Bruxelles
26 juin – 28 juin 2015

exposition collective
La Dent Creuse

I.21

échelle 1/100La Dent Creuse, Bruxelles, 2015
Échelle sur laquelle on est invité à s’asseoir

1

échelle 1/100La Dent Creuse, Bruxelles, 2015
Captation vidéo © Justine Bougerol

2

échelle 1/100La Dent Creuse, Bruxelles, 2015
Vision du spectateur assis sur l’échelle, point de vue en contre-plongée

3

échelle 1/100La Dent Creuse, Bruxelles, 2015
Vision du spectateur assis sur l’échelle, point de vue en contre-plongée

4

échelle 1/100La Dent Creuse, Bruxelles, 2015
Vision du spectateur assis sur l’échelle

5

installation in situ
commandée par la galeriste Nadine Feront

La Cheminée

 

Galerie Nadine Feront, Bruxelles
13 novembre – 12 décembre 2015
exposition collective
The Waste Land

Hôtel Van de Velde, Bruxelles
17 mars – 23 avril 2016
exposition collective
Le Rayon Vert

I.22

la cheminée →  The Waste Land, Galerie Nadine Feront, Bruxelles, 2015
Vision en plongée — Découverte d’un paysage nocturne

1

la cheminée →  The Waste Land, 2015
Captation vidéo © Jonathan Rochart

2

installation in situ
Triennale du prix des Coups de cœur des Amis de La Cambre

Le tableau, dans le salon

Hôtel Van De Velde, Bruxelles
17 mars – 23 avril 2016

 

exposition collective
Le Rayon Vert

I.23

le tableau, dans le salonLe Rayon Vert, Hôtel Van De Velde
Vue frontale de l’installation

1

le tableau, dans le salonLe Rayon Vert, 2016
Vision en plongée à travers la percée murale

2

le tableau, dans le salonLe Rayon Vert, 2016
Vision en plongée à travers la percée murale

3

le tableau, dans le salonLe Rayon Vert, 2016
Making of de l’installation © Jonathan Rochart

4

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Justine Bougerol

vit et travaille entre Bruxelles et Paris.

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Contact

croix+fleches

Achevé d’imprimer en septembre 2022 à Bruxelles.

Design Hadrien Herzog

Code Chloé Martin

© 2014-2022 Justine Bougerol

Colophon

croix+fleches
croix+fleches

IV.1

Démarche artistique

Justine Bougerol, artiste plasticienne, raconte à travers des installations pensées de manière in situ des histoires d’espaces et de souvenirs autour du leitmotiv de la maison natale, dans lesquels le vécu se confronte à l’inconscient, le rêve se mêle à la réalité, et l’invisible au visible.

La mémoire y est une thématique récurrente que l’artiste traite à travers l’élaboration de paysages intérieurs et oniriques. La nostalgie y cohabite avec l’absurdité et l’étrangeté, propres aux lieux de nos souvenirs transformés par la subjectivité de chacun. La matière (l’eau, la terre, le feu, la végétation) joue un rôle majeur dans l’élaboration de ces espaces, donnant de la substance à la contemplation du spectateur. Les frontières entre intérieur et extérieur, espace vide et espace plein, espace clos et espace ouvert sur le monde, sont toujours très fines afin de laisser l’imagination du spectateur s’évader vers un ailleurs fantasmé, mis en lumière par l’artiste.

 

Le propre de ses installations est d’interroger et de manipuler l’espace réel et familier, celui dont parle Georges Perec dans son Espèces d’espaces. Sa démarche consiste à investir un lieu mis à disposition de manière in situ, en jouant avec les codes de lecture de l’espace architectural, pour y insérer un espace d’une autre nature : l’espace Autre. Alors que le point de départ de l’artiste se situe toujours dans ce qui constitue notre réalité propre, Justine Bougerol insuffle au lieu de l’exposition une ambiguïté non résolue, amenant le spectateur à ré-interroger ses perceptions habituelles pour s’attarder sur une narration nouvelle, par la découverte d’un espace saisi par l’imagination.

 

L’artiste place le spectateur face à des dispositifs à point de vue unique. L’œil du regardant découvre un espace pluriel composé de strates successives pensées comme une fiction. Son regard franchit autant de seuils le détachant de l’ici et maintenant pour basculer dans un là-bas inatteignable, et dont chacun éprouve une nostalgie spatiale. Justine Bougerol transforme l’espace en une scène frontale, où se joue un processus de fragmentation, d’illusion optique et de manipulation des perspectives de manière à désorienter nos repères spatiaux et temporels. Ce glissement apparaît notamment grâce à la perte d’échelle et à l’utilisation de la miniature, pour évoquer l’infiniment grand et l’infiniment petit. Les notions de profondeur, d’intervalle, d’écho et de mise en abîme sont également très présentes dans l’ensemble de son travail.

Démarche artistique

croix+fleches

IV.2

Parcours

Expositions personnelles

2026 (à venir)

La Maison Natale, Le Botanique, Bruxelles

2022

Quelques lueurs, MAAC, Bruxelles

2020

Strata, CENTRALE.lab, Bruxelles

2019

Expositions
collectives

2025 (à venir)

Chaosmos, MAIF Social Club, Paris

2024

WOMEN Art Contemporain, La Plateforme, Wavre

2023

SYMBIOSIUM_Cosmogonies spéculatives, Fondation Fiminco, Paris

2021

2019

Terrain vague – Module 1, Les Halles de Schaerbeek, Bruxelles

2018

Species and Beyond,
Kikk Festival, Namur

2017

2016

  • Déformation Professionnelle,
    Galerie Paris-Beijing, Paris
  • Friche (Édition 2017),
    Anciens locaux Pias, Bruxelles
  • Le Rayon vert,  Triennale des coups de cœur de La Cambre,
    Hôtel Van de Velde, Bruxelles

2015

Prix & bourses

2022

  • Bourse de la FWB – Aide à la création / production 2022
  • Bourse COCOF

2020

Bourse de la FWB – Aide à la création / production 2020

2017

Prix du Mécénat SPES – bourse
de soutien a la création, Belgique

2014

Prix du Coup de cœur
des Amis de La Cambre

Workshops & résidences

2019 - 2022

Residence long terme, Maison d’Art Actuel des Chartreux, La Maac, Bruxelles

2019

Residence Watch this space suivie d’une exposition personnelle, 50o Nord, MusVerre

Scénographies

Parcours